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Sherlock And The Empress

15 février 2013

ESCORT BOY 我爱你 -Je t'aime- I

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« Les gouttes de pluies s’abattent sur les carreaux, tout comme tes larmes sur mon cœur ». A voix basse, je fredonnais doucement les paroles de la chanson qui tournait en boucle dans mon téléphone depuis plus de 15 minutes. C’était une chanson triste mais teintée d’espoir, écrite pour de jeunes adolescentes avides d’histoires d’amours romancées. Je n’aimais pas particulièrement ce genre de musique. Cependant, j’écoutais toujours cette chanson plusieurs fois de suite durant les trajets en taxi me menant à mes rendez-vous. Comment allait être la jeune femme que j’allais rencontrer ce soir… Jolie ? Elégante ? Jeune, vieille ? Chinoise, Japonaise, Occidentale ? J’étais à la fois angoissé et impatient à l'idée de la découvrir. J’aimais découvrir une femme différente chaque soir ou presque. Mon devoir consistait uniquement à être beau, courtois, tendre et à ne pas trop parler. Mais par-dessus tout je devais rendre ces femmes heureuses, que ce soit en les distrayant ou en leur faisant l’amour. Le métier d’Escort boy était une activité épuisante, surtout pour un jeune étudiant de 20 ans comme moi. Cependant, j’aimais le rôle que je jouais pour ces femmes délaissées, trahis par les hommes ou simplement trop occupées par leurs postes à hautes responsabilités et accablées par la solitude. Bien évidemment, je faisais ça pour me garantir un certain confort de vie, mais également pour découvrir chaque nuit un nouveau visage, une nouvelle voix, un nouveau corps, un nouveau parfum… Une nouvelle amante que j’aimerai le temps d’une nuit. C’est donc pour cela que je me dirigeai avec détermination vers les portes de l’hôtel ou m’attendait ma cliente, dont je ne connaissais qu’un nom : Zhang. Très certainement une chinoise.

J’entrais dans le grand hôtel avec une assurance que j’avais acquise avec l’expérience. Les gens devaient me prendre pour un jeune homme riche et branché et ne devais pas se douter une minute de ma véritable activité. A la réception, on me donna le numéro de la chambre et je me dirigeais rapidement vers l’ascenseur.  A l’intérieur, je vérifiais discrètement que j’avais tout le nécessaire dans mon sac -préservatifs, lubrifiant, huile de massage, caleçon et T-Shirt de rechange-, tout en espérant que ma cliente allait solliciter mes services pour la nuit entière. En effet, j’avais besoin d’argent pour vivre confortablement dans un grand appartement et payer mes cours dans une grande école de Séoul. Lorsque l’ascenseur arriva à l’étage de la chambre, je sortis de la cabine exiguë, me dirigea vers la chambre 152 et me recoiffa machinalement avant de sonner. Comme d’habitude, j’étais empli de curiosité. Les clientes étrangères étaient souvent davantage singulières et je me faisais toujours un plaisir de les inciter à me faire partager leur savoir. Après avoir prit une grande inspiration, je me décidai à sonner à la porte. Un temps suffisamment long s’écoula pour que je me demande si on comptait réellement m’ouvrir. Mais la poignée s’ouvrit et à ma grande surprise, c’est un jeune homme qui m’ouvrit. 

Il était grand, mince, beau et semblait à peine plus âgé que moi. Il était vêtu d’un T-Shirt ample et d’un jean moulant. Ses cheveux châtains et mouillés tombaient sur ses yeux d’un gris troublant. Je restais quelque seconde à le regarder, comme fasciné. C’était le genre d’homme tellement beau qu’il devait forcément être reconnu dans un quelconque domaine. « Bonjour, vous devez être Kai. Entrez, je vous prie ». Il parlait dans un coréen presque parfait mais avec un accent chinois assez prononcé. Quand il refermât la porte, je balayais discrètement la grande chambre du regard, à la recherche d’une présence féminine. En effet, un jeune héritier chinois faisant appel à mes services pour pimenter ses jeux sexuels avec sa compagne ou une escort girl ne m’aurait pas surpris, même si il était hors de question pour moi qu’un homme ose ne serait-ce que ses mains sur moi. Mais aucune femme n’était à l’horizon. Alors que le jeune homme tapotait discrètement sur son smartphone, me regardant en me souriant de temps à autre, je cherchais à régler ce malentendu de la manière la plus efficace et la moins gênante pour l’homme qui avait fait appel à mes services. En effet, il paraissait sympathique et détendu. Je ne me voyais donc pas gâcher sa soirée de la sorte. Alors qu’il me jetait un regard, s’attendant sûrement à ce que je retire mon manteau, je pris mon courage à deux mains et me décida à parler. « Veuillez m’excuser, mais je ne propose pas mes services à des hommes. Je dois donc mettre fin à notre rendez-vous ».  Le jeune homme leva les yeux vers moi, me regarda de haut en bas, me sourit et prit la parole à son tour : « Je vois. J’aurais du vous prévenir. Si je comprends bien, vous ne passerez pas la nuit avec moi n’est-ce pas ? ». Apparemment, il avait bien compris (peut-être depuis le début), que je ne comptais pas lui donner mon corps pour la nuit. Cependant, je ne voyais pas encore très bien où il voulait en venir. « C’est ça Monsieur… ». « Quels sont les services que vous proposez, hormis le sexe ? ». Je devais m’y attendre. Il ne semblait pas prêt à lâcher l’affaire et j’allais devoir m’armer de patience si je voulais rentrer chez moi. Néanmoins, ce jeune chinois qui me ressemblait sur de nombreux points était beau, riche et ne semblait pas bien méchant. De plus, rien que l’idée de retrouver mon appartement vide, aussi pauvre que j’étais partit et après m’être déplacé pour rien, sans rien savoir de plus sur cet homme intriguant me frustrait assez. C’est pour cela que je répondis, avec l’étrange impression de jouer avec le feu : « Je peux vous accompagnez lors de vos sorties, et vous tenir compagnie lors de vos déplacements ».

Dans la voiture avec chauffeur dans laquelle nous roulions à travers Séoul, « Mr. Zhang » gardait toujours son téléphone dans la main et consultait ses mails, n’hésitant pas à passer un ou deux rapides appels. Je ne comprenais pas assez bien le chinois pour bien saisir l’objet de ses conversations. Cependant, il parlait d’une voix assuré, avec un vocabulaire assez formel pour que je comprenne qu’il ne s’agissait pas d’appels personnels. Apparemment c’était lui le chef. Il me souriait de temps à autre, me regardait, mais ne me parlait pas vraiment. Il devait être le genre de très jeune chef d’entreprise qui se dévoue corps et âmes à son travail, avec une application rigoureuse et une attention constante. Il me fit alors penser aux jeunes femmes qui me payaient pour leur tenir compagnie : il était bien trop occupé pour consacrer une partie de son temps à un amant.

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13 octobre 2012

La Baie des Ombres

« Love is a sweet poison but it will kill you all the same ».

 


      C'est animé par une ardeur surnaturelle, faisant bouillonner mon sang resté glacé dans mes veines tout le jour durant, que j'ouvrai enfin les yeux. Gisant sur mon lit, parfaitement inerte, il me fallu un instant pour reprendre conscience de ma chair et reconnaître l'endroit où j'avais reposé de longues heures. En effet, je retrouvais tout les soirs la même cave humide et lugubre, qui me servait de tombeau, où aucun être humain ne pourrait émettre un souffle. Je contemplais mon existence comme une horloge déréglée, dont les aiguilles ne tourneraient plus dans le bon sens. Cependant, j'étais encore, me semble-t-il, doté d'une conscience humaine. C'est pour cela que je me mis péniblement sur mes jambes, pour avancer vers l'immense miroir posé près de la malle où je conservais quelques affaires, afin d'examiner mon corps qui perdait de jour en jour ses couleurs. J'avais l'apparence d'un jeune homme d'environ vingt ans, aux cheveux noirs et au teint clair. Mon visage était rond, mon nez droit. La seule particularité de mon visage étaient d'arborer des yeux verrons en amandes, l'un vert, l'autre noisette. C'était cette même particularité qui avait tristement causé ma perte. Mon corps était quand à lui presque imberbe et dépourvu de toutes marques, à l’exception d'une légère cicatrice sur le bras gauche. Je perdais de jour en jour ma légère musculature d'adolescent, et il me semblait que mon cœur battait de moins en moins vite, comme s'il allait inévitablement cesser d’irriguer tout mon corps dans quelques temps. Je devais m'habiller, sortir, observer les gens, les regarder vivre, m'imaginer être l'un des leurs, encore une dernière fois. J'avais envie de sentir une musique dynamique, ainsi que l'odeur du tabac, le goût de l'alcool et l'excitation affolant le cœur d'une jeune fille, faire vibrer mon corps et me redonner la vie. 

         Les rues menant au vieux port étaient emplis de bars de toutes sortes, dont la musique faisait résonner la ville, où les ouvriers, les marins et certaines femmes non mariées se retrouvaient chaque soir, après de dures journées de travail. Venaient également se joindre à eux des prostituées, des contrebandiers, et autres personnages peu recommandables. J’observai d'un œil à la fois critique et envieux cette foule de personnages qui défilait devant mes yeux, alors qu'eux ne me jetaient aucun regard. En effet, ils ne pouvaient me voir lorsque j'étais en chasse, ce qui me facilitait grandement les choses. Malgré le début de l'automne qui n'avait pas tardé à venir, refroidissant l'atmosphère, certaines jeunes filles n'hésitaient pas à porter des vêtements découvrant légèrement leurs jambes ou leur poitrine. Les garçons, eux, portaient le plus souvent des costumes dépareillés qu'ils portaient avec de vieilles chemises, achetés à bas prix. Tout ces gens représentaient une jeunesse du peuple insouciante, qui riait, dansait et s'étreignait, se souciant guère du regard des passants, le temps d'une nuit. La vue de ces corps de toutes formes, jeunes et vifs, faisait naître en moi le désir et l'envie, sans que je puisse pour autant choisir une seule et même victime, dont j'allais être le dernier amant. En avançant de plus en plus en direction de l'océan, je remarquai un certain remue-ménage quelque peu inhabituel venant du port. En effet, un navire provenant de l'Île voisine venait d'accoster, avec à son bord une multitude de jeunes gens s'empressant de descendre la rampe d'amarrage, assurément impatients de se rendre dans le quartier pour se distraire et s'enivrer. Un groupe de jeunes filles attira presque immédiatement mon attention. Elles étaient toutes très belles, mais bien trop maquillés et apprêtées pour leur jeune âge. Toutes semblaient particulièrement à l'aise dans cet endroit, à l’exception d'une seule, qui tentait de dissimuler tant bien que mal son malaise naissant. Sa chevelure d'un magnifique blond vénitien flottant au vent, elle faisait voyager son regard vert d'émeraude de l'horizon immense de l'océan vers le ciel étoilé, avec une mine rêveuse, tandis que ses compagnes regardaient sans arrêt autour d'elles, à la recherche des compagnons et des amants qu'elles étaient venues retrouver. Je décidai de m'approcher d'elle de plus près, toujours épargné par son regard, mais pas de ses autres sens. Je poussais mon exploration jusqu'à me tenir à quelques centimètres d'elle, pouvant presque sentir la caresse satinée de sa chevelure sur mon visage. Alors que j’effleurai  à peine le fin duvet de son visage blanc de mes doigts, elle eu comme un mouvement de recul, ayant sûrement sentit mon faible souffle dans son cou imprudemment découvert. Je pris donc la précaution de m'éloigner, pour ne pas éveiller sa suspicion, troublé par l'éventualité d'un contact entre le sang chaud qui réchauffait son corps entier et ma peau glacé. Ce soir ce sera elle qui je ferai mienne. C'est donc tout naturellement que je me mis à les escorter à travers les rues. 

          Je marchais derrière eux d’un pas régulier, sans me soucier de l’endroit où ils me mèneraient.  Je connaissais la ville par cœur pour l’avoir parcourue pendant de longues années, à la recherche de chaleur, qui était ma seule raison d’exister encore quelques temps dans ce monde. Le groupe de jeunes gens fini par s’arrêter devant un bar dansant à la devanture élégante, mais dont la musique au rythme énergique annonçait l’ambiance populaire du lieu. Je les laissai entrer et je décidai d’observer ma jeune victime de loin, en me postant à l’extérieur, près d’une fenêtre en hauteur, donnant sur l’intérieur du bâtiment. La jeune fille à la chevelure dorée était assise à une table, un verre à la main, observant d’un œil vide ses amis s’amuser sur la piste de danse, aux bras de garçons aussi charmants qu’elles étaient belles. Elle semblait pensive, presque mélancolique. Elle ne leva même pas les yeux quand un homme d’une trentaine d’année s’assit près d’elle et réveilla brusquement sa conscience. Ils échangèrent un regard, puis quelques mots. Au fil du temps, l’homme parvint à s’approcher d’elle, elle à esquisser quelques sourires. Quelques verres plus tard, il l’entraîna sur la piste en la tenant par la main, et elle le suivit. Il était temps pour moi d’entrer en scène. 

Je me concentrai intensément pour parvenir à faire disparaître mon enveloppe surnaturelle, et oser entrer à l’intérieur de l’établissement empli de vie. Ma jeune cible dansait dans les bras d’un homme qui faisait preuve d’une maladresse évidente, sûrement accentuée par son ivresse naissante. La jeune fille semblait pourtant apprécier l’instant présent. Son visage d’ange montrait clairement que l’alcool avait désinhibé son esprit, et c’est avec un plaisir évident qu’elle changea de partenaire plusieurs fois, pour finir par croiser mon regard troublant. Lorsque mes mains entrèrent en contact avec sa taille frêle, je sentis toute la vie qu’elle contenait faire bondir furtivement mon cœur, qui commença à battre de plus en plus vite, agité par la promesse d’une force nouvelle. Le regard pâle de la jeune fille rencontra le mien et, après un bref échange, je me saisis de son poignet pour l’entraîner à l’extérieur, tout en lui bandant les yeux.  

Mon pouvoir surnaturel nous fit arriver bien trop rapidement dans ma demeure pour que ma jeune victime avinée ne puisse un jour retrouver son chemin. Là, elle regardait autour d’elle avec le regard d’une enfant qui découvre le monde. Son ivresse la rendait encore plus adorable, vulnérable et donc diantrement désirable pour mes yeux de monstre. Ses yeux et son corps m’appelaient avec une force diabolique que je ne pouvais contenir plus longtemps. Instinctivement, je l’attrapai par le bras pour la faire basculer mon lit et maintenir son corps contre le matelas et les couvertures. Nullement effrayée, elle commença elle-même à remonter ses jupes sur ses cuisses blanches voluptueusement, pour me pousser à la prendre rapidement. Cependant, je voulais admirer son corps entier avant de la faire mourir d’amour… De mes mains expertes, je la débarrassai de son corset pour faire apparaître ses deux seins blancs dont les bouts roses étaient durcis par l’excitation et la froideur de la pièce qui se réchauffait pourtant peu à peu, grâce au corps de ma victime qui s’échauffait et qui me faisait peu à peu retrouver la vie. Doucement, je l’attirai contre moi et, sentant sa poitrine nue contre la mienne, je pu entendre les battements de mon cœur rejoindre peu à peu les siens. Mes mains parcoururent son corps tel un aventurier explorant une terre inconnue et je pu alors sentir son ossature fine, recouverte d’une peau claire et satinée, tandis que je m’affairais à couvrir son cou de baiser. Au fil de mon exploration, rendue folle de désir, ma jeune amante se décida à me chevaucher et à diriger sa main vers mon entrejambe, ne me trouvant apparemment pas assez rapide et entreprenant. J’arrêtais alors sa main curieuse, cherchant une dureté qu’elle ne trouverait malheureusement pas, pour toucher son sexe déjà humide de ma main encore froide. La jeune femme, peut habituée à une telle froideur, sursauta d’abord de surprise avant de se laisser aller sous mes caresses. Alors que son plaisir augmentait, je plantais mes dents aiguisés dans la chair délicieuse de son cou gracile, tandis qu’elle gémissait de plaisir. Je me délectais du goût de l’alcool dispersé dans son sang, et cette sensation mêlée au plaisir de fusionner avec un corps jeune et vigoureux, me fit voyager et me sentir plus vivant que jamais. Après la jouissance, la jeune femme essaya de reprendre son souffle pendant quelques secondes en vain, avant de se taire à jamais. Repus et sans une once de culpabilité, je me redressai pour observer le magnifique cadavre qui se trouvait à mes côtés. Lentement, je m’allongeais aux côtés de cette poupée immobile et dénudée pour caresser tendrement sa chevelure de feu, bouclée et soyeuse, avant de me lever. Je devais désormais faire disparaître les traces de mon immonde besogne. 

 

13 octobre 2012

« Young lovers are always doomed ». The Borgias.

Sherlock And The Empress (4)

 

« Young lovers are always doomed ».

The Borgias.

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